Seniors : comment la téléassistance favorise le maintien à domicile

Une chambre à l’étage, une baignoire sans poignée, des marches pour descendre dans le jardin… Au fur et à mesure qu’ils vieillissent, nos grands-parents ou parents peuvent habiter dans un logement devenu de plus en plus dangereux pour leur sécurité.

À moins d’opter pour une nouvelle habitation adaptée, l’un des outils favorisant le maintien à domicile sécurisé des seniors est la téléassistance. Un équipement dont peuvent bénéficier bon nombre de Français, parfois à moindre coût.

Les députés ont adopté mardi 26 octobre en première lecture le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2022, qui prévoit notamment toute une série de mesures pour favoriser le vieillissement à domicile.

La téléassistance, de quoi on parle ? 

La téléassistance est un service qui permet de mettre en relation une personne âgée abonnée avec un téléopérateur dans le cas d’un problème à son domicile (chute, malaise…).

« C’est classiquement le petit médaillon que vous portez autour du cou ou en bracelet et quand vous appuyez dessus, vous êtes connectés 24h/24, 7 jours sur 7, à une centrale d’écoute et d’assistance avec laquelle vous allez pouvoir échanger, qui va évaluer la situation », résume Alain Monteux, président de Tunstall France et vice-président de l’Association française de téléassistance (Afrata).

Objectif : caractériser le degré d’urgence et lever les doutes. En fonction, soit les proches seront mobilisés pour intervenir au domicile, soit ce sera aux services de secours de le faire.

Un outil de prévention des risques

Alors que « la chute reste le fléau numéro 1 des personnes âgées », la téléassistance apporte désormais une solution de plus en plus adaptée, choisie par entre 600 000 et 650 000 personnes en France (chiffres de 2016).

Capteurs pour sécuriser le logement (capables de détecter fumées, gaz, inondations…) ; bracelets, montres ou lunettes connectées ou capteurs pour détecter des chutes, malaises ; ou capteurs (sur les frigos, tiroirs des couverts) pour vérifier que l’abonné mange bien régulièrement ou sort de sa chambre… Autant de possibilités offertes par la téléassistance, qui assure de plus en plus un rôle de prévention.

À moins d’opter pour une nouvelle habitation adaptée, l’un des outils favorisant le maintien à domicile sécurisé des seniors est la téléassistance. Un équipement dont peuvent bénéficier bon nombre de Français, parfois à moindre coût.

Les députés ont adopté mardi 26 octobre en première lecture le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2022, qui prévoit notamment toute une série de mesures pour favoriser le vieillissement à domicile.

Qui est concerné ?​

Sont principalement concernées les personnes âgées, avec une clientèle moyenne âgée d’environ 85 ans. « Mais on voit qu’avec les nouveaux outils connectés, on capte désormais des personnes plus jeunes (70-75 ans) », constate Alain Monteux. Sont également visées les personnes en situation de handicap, qui ont des maladies chroniques, les victimes d’accidents cardiaques… Aujourd’hui, les demandes d’abonnement viennent « soit des bénéficiaires eux-mêmes, soit de leurs proches (enfants ou petits-enfants) ».​

Comment bénéficier de ce service ?

Pour souscrire à un abonnement, il faut s’adresser à un organisme spécialisé : structure associative, société privée, commune ou département. Pour connaître les solutions à disposition, il convient de se rapprocher de sa mairie ou consulter l’annuaire en ligne sur le site officiel pour-les-personnes-agees.gouv.fr.

Comment bien choisir son service de téléassistance ?

Avant de choisir son offre, quelques éléments essentiels à regarder de près pour éviter les mauvaises surprises :

  • Le prix:

    « Il faut toujours se méfier des coups cachés », alerte le vice-président de l’Association française de téléassistance.

    « Il y a des personnes qui facturent des frais d’installation, des frais de télécommunication, vous pouvez avoir des numéros surtaxés », regrette-il.

  • La prestation :

    « La première chose à vérifier, c’est la qualité de la prestation », conseille Alain Monteux.

  • Une offre qui correspond à ses besoins

    « La téléassistance est un contrat sans durée d’engagement », rappelle Alain Monteux. Ne serait-ce parce que l’offre doit pouvoir être évolutive pour correspondre au besoin réel, notamment si la perte d’autonomie évolue.

  • Toujours sur rendez-vous:

    Attention aussi aux offres proposées directement à domicile ou aux offres intégralement en ligne.

    Que ce soit pour l’installation technique du matériel comme pour l’explication de la prise en main de l’outil et de son bon fonctionnement, « il doit toujours y avoir un rendez-vous », martèle l’expert.

Combien ça
coûte ?

Si le coût d’un abonnement varie d’un prestataire à un autre, « on est sur des services qui vont coûter en moyenne 25 euros par mois, soit moins d’un euro par jour ». Pour le financer, plusieurs aides existent. Parmi elles, on retrouve : 

  • Les aides communales, via le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) ou l’antenne solidarité de sa commune.
  • Un crédit d’impôt ou une déduction fiscale, égal à 50% des dépenses engagées.
  • L’allocation personnalisée d’autonomie (APA), pour les personnes de 60 ans et plus.
  • L’aide de compensation du handicap (APCH), versée par le département pour les personnes en situation de handicap de moins de 75 ans.
  • Certaines caisses de retraite complémentaires ou mutuelles.

Certaines de ces aides peuvent être cumulées. Il convient de se renseigner auprès de chaque organisme.

Un rôle de plus en plus social

Au-delà de son rôle de prévention et de gestion des urgences, la téléassistance est aussi devenue un moyen « de rompre l’isolement, la solitude », note Alain Monteux, d’autant plus dans le contexte sanitaire actuel qui a contribué à isoler certaines personnes déjà fragilisées.

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Alors que « 85 à 90% des personnes veulent vieillir chez elles », la téléassistance permet de « rallonger le maintien à domicile », estime Alain Monteux, et donc de retarder l’entrée en Ehpad ou maison de retraite, des structures coûteuses qui manquent cruellement de places et de moyens.

Un enjeu alors qu’en 2050, la France comptera 4,8 millions de personnes de 85 ans et plus(contre 1,5 million en 2019).

Source : ACTU.FR

Johann Foucault